Le petit Tomás, né en Argentine, habite au Mexique avec sa famille depuis plusieurs années à cause de la dictature militaire dans son pays. Tomás est un enfant rêveur et, en 1986, son idole et ami imaginaire est Diego Maradona. Un soir, sa maman, qui vit seule avec ses cinq enfants, lui annonce que le lendemain ils iront le voir jouer, que son rêve le plus cher va se réaliser! La joie est immense! La famille improvise alors un drapeau argentin en découpant dans de vieux draps, prépare quelques sandwiches et clémentines pour la route et part à l’aventure, sans billet ni aucune idée du trajet pour aller de Toluca (la ville où ils habitent) au stade Azteca. Mais ce jour-là, portée par la magie, l’émotion et l’amour, tout devient possible pour cette famille exilée.
Pendant le match, ils chantent, dansent, se serrent dans les bras, ils s’aiment. Le petit Tomás n’avait jamais vu sa maman comme ça, si détachée de tout, comme s’il n’y avait que ce moment de bonheur qui existait pour eux. Le premier but, «la main de Dieu», est pour Tomás une petite revanche contre les Anglais, qui avaient auparavant gagné la guerre des Malouines (îles argentines). Le deuxième, «le but du siècle», est un tourbillon de magie, hors du temps; pendant les 10,6 secondes que dure l’action, il voit défiler toute sa vie. L’enfant est persuadé qu’une connexion entre lui et le joueur a permis que ce but se réalise.
Diego et Moi avec
Nicolas Gregory: Piano et jeu
Tomas Reyes: jeu, chant et danse.
Crédit affiche: José Aguero
Crédit Photos: Vincent Thibaud
Jeune public